C’est une question qui revient souvent chez les coureurs à pied : « t’es plutôt pronateur ou supinateur » ? Vous avez certainement entendu tout et son contraire sur les différents types de foulées en course à pied et si vous êtes perdu dans tout ça, ne vous inquiétez pas. Je vous propose ici un petit descriptif qui vous sera certainement bien utile au moment de choisir votre future paire de chaussures.
Les différents types de foulées :
La foulée universelle
La foulée universelle se caractérise par une pronation dite « normale ». Nous prendrons l’exemple le plus courant d’une foulée avec attaque talon pour schématiser. Le talon se pose sur la partie centrale ou externe de la chaussure, ensuite le pied va dérouler vers l’intérieur pour finir par une phase de propulsion située sur la partie centrale des métatarses.
Selon les études, environ 50% des coureurs adopteraient ce type de foulée.
La foulée pronatrice
La foulée pronatrice se traduit par une sur-pronation. Dans ce cas, le talon se pose sur l’extérieur de la chaussure et la pronation amène la foulée vers l’intérieur jusqu’à obtenir une phase de propulsion sur l’avant interne des métatarses, au niveau du gros orteil.
Environ 40 à 45%des coureurs adopteraient ce type de foulée.
La foulée supinatrice
La foulée supinatrice est en fait une foulée de sous-pronation, c’est-à-dire que le mouvement du pied lors de son déroulé ne vient pas rentrer vers l’intérieur. Le mouvement, qui part du talon, va se concentrer sur l’extérieur de la chaussure.
Cela concerne 5 à 10% des coureurs.
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S’intéresser à son type de foulée, vrai ou faux problème ?
On entend souvent dans le monde du running : « t’es pronateur, tu devrais acheter une chaussure adaptée à ta foulée ». Si certaines études montrent que les coureurs porteurs de chaussures avec correction de la pronation présentent moins de problèmes de blessures que les personnes portant des modèles dits « universels » sans correction, je reste pour ma part sceptique sur le fait de corriger systématiquement la pronation, ou la supination par ailleurs.
En effet, nous avons tous une foulée différente et quoiqu’en disent les marques qui auront toujours un argument marketing pour nous faire acheter une chaussure miracle, si vous n’avez pas de problèmes particuliers (douleurs au pied, tendinite au genou, périostites…), continuez d’utiliser des modèles sans correction !
Au contraire, si vous avez une sur-pronation ou que vous êtes blessé régulièrement, la question se pose de corriger les dysfonctionnements liés à votre foulée. Si c’est le cas, je vous conseille dans un premier temps de consulter un podologue, ce spécialiste analysera votre posture et vos appuis au sol afin de vous proposer une solution personnalisée (semelle orthopédique par exemple). Vous pouvez également acheter une paire de chaussures avec correction de la pronation, dans ces modèles, la partie interne de la chaussure est renforcée, ce qui permet de limiter le mouvement de pronation. Malgré tout, je vous conseille quand même de consulter un podologue qui s’adaptera à vos spécificités.
Consulter un ostéopathe peut également être intéressant car il analysera vos articulations et pourra permettre de lever certains blocages pouvant exister au niveau de votre cheville ou de vos pieds.
Pour moi, le choix d’une chaussure est complexe et ne doit pas seulement se résumer à une question de pronation ou supination, beaucoup de critères entrent en ligne de compte, comme le drop, le poids, l’amorti, c’est pourquoi si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet je vous invite à lire mon article : comment bien choisir ses chaussures de running ?
Voilà pour ce tour d’horizon des différents types de foulées en course à pied, en espérant vous avoir renseigné au mieux. Vous avez maintenant les cartes en main afin de faire les bons choix, notamment en ce qui concernent vos chaussures de running !
Retrouvez ici ma sélection des meilleures chaussures de Running pour débuter la course à pied.
